L'Ordre Secret des Dragons
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 Histoire d'une Rencontre

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Maëlys Arisugawa

Maëlys Arisugawa


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MessageSujet: Histoire d'une Rencontre   Histoire d'une Rencontre Icon_minitimeDim 27 Sep - 18:27

* Les yeux fermés, un sourire aux lèvres, elle était paisiblement allongée sur l’herbe profitant du soleil et de sa chaleur si douce mélangée à une légère brise d’été, ses cheveux bruns étalés sur l’herbe autour de son visage contrastant avec sa peau de couleur pêche. Sur l’instant elle était heureuse, il n’y avait pas de doute à cela.

Elle reste là, sans bouger pendant de longues minutes avant de distinguer un appel au loin. Légèrement agacée, elle fronce alors les sourcils se doutant de l’origine de l’appel.*


Maaaaaaaaaaaëlys ! Es tu bien en train de t’entraîner ?

*Ca, s’était sa douce et tendre mère Ava au caractère légèrement trop protecteur mais à la bonté inégalable. Elle était mage et Maëlys avait suivit ses pas. Parfois elle se demandait si cela avait été une bonne idée : elle ne serait jamais aussi douée que sa mère. C’est à cela qu’elle songeait, les sourcils toujours froncés, lorsqu’elle leva la main gauche au dessus d’elle et l’ouvrit après avoir murmuré quelques paroles. De petites étoiles s’élevèrent de sa main vers le ciel avant d’être balayées par un vent visiblement contrôlé par la jeune femme vu les signes gracieux qu’elle exerçait dans l’air avec sa main. Au moins maintenant, sa mère ne s’inquiéterai plus de son entrainement.

Elle laisse ensuite sa main délicatement retomber sur l’herbe et respire profondément, revenant dans le monde paisible et sans entrainement que sa mère venait de lui faire quitter.

Un nouveau bruit, plus pressant, moins reconnaissable, plus… plus dangereux est apporté aux oreilles de la mage. Ne pouvait-on pas lézarder tranquillement dans cette contrée ? La jeune mage s’assied alors et ouvre les yeux avant de les cligner plusieurs fois de suite, le soleil miroitant à la surface du lac près duquel elle se trouvait l’éblouissant. Ne trouvant pas d’où venait le son, elle les referme et se concentre sur le vent… Le vent… Encore lui… Une des caractéristiques de la famille Arisugawa. Sa mère les contrôlait avec une habilité peu commune et bien qu’elle n’arrivait pas à se protéger ou protéger les autres avec cet élément, Maëlys était en mesure de les utiliser à d’autres fins. C’est ainsi qu’après seulement quelques secondes de concentration sur le vent, elle se tourne rapidement vers l’autre côté du lac. Elle met sa main en visière devant ses yeux afin d’y distinguer une forêt. Elle y avait été parfois, plus jeune. Mais il faut avouer qu’elle ne s’éloignait que rarement de chez elle. Le cœur de sa protectrice de mère n’y aurait pas survécu.

Rongée par la curiosité et oublieuse du fait que le son avait un caractère dangereux, elle se lève, jette un regard derrière elle où au loin elle distinguait sa maison et sans aucun regret se dirige d’un pas rapide et sur vers la forêt, de l’autre côté de cet immense lac… Elle serait surement en retard pour le diner, sa mère serait morte d’inquiétude et son père devant la porte, arme à la main. Cette pensée peu réjouissante pour son futur –elle allait être punie, ça s’était sur- l’a fit s’arrêter. Mais, le vent tourne à nouveau vers elle lui ramenant le son de la forêt. Elle se mordille la lèvre inférieure, signe de réflexion intense chez la mage avant de décider de continuer son chemin. *
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Ezekiel
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MessageSujet: Re: Histoire d'une Rencontre   Histoire d'une Rencontre Icon_minitimeSam 3 Oct - 13:35

Assis sur sa longue cape noire, Ezekiel contemple ce qui sera sa nouvelle demeure. Pendant une semaine il s’était affairé à se préparer un nouveau lieu de vie.

Il avait d’abord choisi l’endroit ou interrompre son voyage et poser son paquetage. Il s’était ainsi installé à l’orée de la forêt, non loin du lac, un endroit peu fréquenté car éloigné des setiers empruntés par les habitants de la région et par les voyageurs. Une flore abondante lui procurerait aussi bien vivres que ressources médicinales. L’absence de faune ne lui serait pas préjudiciable grâce aux eaux poissonneuses du lac. Mais, ce qui l’avait plus que tout séduit décidé à s’installer était ce petit coin de paradis cette petite clairière qui lui permettait de prier Shankar et Keldar. Il y avait également fait une libation en l’honneur d’Ereziel qui’ l’avait guidé et protéger durant son voyage. Cet endroit à lui seul sublimait la forêt et tous ces alentours par ca beauté naturel. On le sentait comme façonné par les dieux, chacun y apportant sa touche personnelle. On aurait même pu prétendre, à la nuit tombé, y voir la noirceur de l’âme de Nextépé. En effet, allié à un ciel des plus noirs, une nuée d’étoiles permettait aux yeux de se perdre vers un infini que nul ne pouvait atteindre et que l’esprit lui-même, aussi imaginatif soit-il ne pouvait concevoir.

En revanche, ce qu’Ezekiel a sous les yeux en ce moment, n’a rien de divin. Effectivement, c’est à l’aide d’un petit couteau la lame rouillée et d’une hache toute aussi âgée et usée, qu’il s’était construit des outils sommaires, certes, mais suffisamment efficace pour lui permettre d’essarter le terrain où il comptait élire domicile.

Après une semaine de dur labeur, Ezekiel à maintenant en face de lui une cabane rudimentaire, un petit jardin potager et toute une panoplie d’agrès et d’engins nécessaire à son entrainement.

N’étant pas de nature oisive, le jeune chevalier se lève et négligemment récupère la longue cape noire, il la secoue à peine pour y retirer la poussière qu’elle avait ramassé à terre. Le vêtement avait été plusieurs fois rapiécé, il avait vécu. Il avait sans doute son histoire, le tissu semblait être noble pourtant Ezekiel le traitait comme un vulgaire chiffon. Néanmoins, et de façon paradoxale, la cape ne le quittait jamais.

S’avançant vers son lieu d’entraînement, il pose sa cape sur un établi et fait de même avec les haillons qui lui servent de tricot. Pour un chevalier,
sa musculature n’est pas très développée mais les premières minutes de son entraînement montrent déjà son habileté au combat. Des gestes rapides des bras et des mains, il frappe des branches qu’il a fixé à une poutre en bois tout en tournant autour de cette dernière.

Une fois cette première partie de l’entraînement finie, il récupère sa hache et s’approche d’une autre poutre. Sur celle là sont accrochés
des boucliers aux nombre de sept. Seul celui du milieu semblait avoir, jadis, été résistant. Il était tout noir et couvert de traces de peinture. Les autres étaient en bois, parfois agrémenté de métal, des restes de peintures bleue et blanche pouvait être aperçut à leur surface.


Mimant un combat avec grande élégance, Ezekiel les frappait avec vigueur et ardeur. Au premier cde ses coups, tous les volatiles du bois
prirent leur envol, sans pour autant perturber le jeun e homme qui exécute une véritable danse, esquivant des attaques invisibles et frappant de toutes ses forces les différents boucliers.
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Maëlys Arisugawa

Maëlys Arisugawa


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MessageSujet: Re: Histoire d'une Rencontre   Histoire d'une Rencontre Icon_minitimeSam 3 Oct - 19:20

*Le son de la forêt se fait plus pressant, plus rapide alors que la jeune mage s’approche de lui. Instinctivement, ses pas s’accélèrent eux aussi en rythme avec les bruits lui parvenant.

Arrivée à l’orée de la forêt, elle marque une pause, posant sa paume droite sur l’arbre le plus proche. Le soleil est en train de se coucher et le vent s’intensifie faisant voler sa robe rouge et ses cheveux. Elle ferme les yeux et replace une mèche indisciplinée à sa place et écoute, encore une fois, les vents.

Etrangement, malgré la dangerosité du son que le vent lui apporte, elle se sent apaisée.

Cette aura… Cette odeur… Cette détermination… Tout cela semble l’attirer irrémédiablement vers l’intérieure de la forêt. Les yeux toujours clos, elle s’enfonce dans le bois en suivant les bruits qui lui viennent, se dirigeant tout droit vers ce qui lui semble être une fin funeste. Durant son avancée, elle trébuche et s’écorche sur les troncs et branches lui barrant le chemin, pourtant, elle n’ouvre pas les yeux de peur de perdre son lien avec le vent.

Au bout d’un moment, celui ci tourne et Maëlys ouvre précipitamment les yeux, se rendant compte de ce qu’elle avait à quelques mètres d’elle. Certes, il était encore loin, mais elle pouvait distinguer d’où venait les sons dangereux que le vent lui avait apporté.

Un homme… Ou plutôt un jeune homme…

Elle accote son flanc à l’arbre le plus proche et y appuie le côté de sa tête ne détachant pas les yeux de ce spectacle. Les mouvements étaient si gracieux. La danse exécutée par ce qui semblait être un guerrier était si… si magnifique… Elle ne voulait pas tourner la tête… Non, elle ne pouvait tout simplement pas. Plus impudiquement qu’elle ne l’avait jamais été, elle détaille le jeune homme. Sa fine musculature… Sa peau luisant sous la sueur de l’effort… La bouche de la jeune femme s’entre-ouvre alors que sa respiration se fait difficile. Totalement perdue, elle appuie son dos contre le tronc et rejette sa tête en arrière pour l’y appuyer à son tour et accéder à plus d’oxygène. Elle scrute alors les morceaux de ciel à travers les feuilles des arbres, le regard rempli d’interrogations. Qui était-il ? Pourquoi s’entrainait-il seul dans un endroit si éloigné de tout ? Et surtout… Etait-ce un ennemi ? Etrangement cette perspective ne semble pas lui plaire. Toutes ces interrogations se bousculaient dans sa tête alors que les bruits de lame rencontrant un obstacle de bois ou de ferraille continuaient à résonner dans ses oreilles. Sa tête se fait alors douloureuse et bruyante, les questions s’entrechoquent, sont cœur s’accélère aux rythmes des lames, tambourinant dans sa poitrine à lui en faire mal. Elle pose sa main droite au niveau du cœur et s’agrippe à sa robe comme pour faire cesser l’affolement qui s’emparait de son cœur.

Le son s’est arrêté… Ses esprits reprenant leur place, elle tourne la tête vers l’homme une dernière fois avant de s’enfuir vers le lac aussi vite que lui permettaient ses jambes. Relevant sa robe de ses deux mains. Elle ne s’arrête qu’arrivée au bord de l’eau. Sa respiration était encore accélérée, mais maintenant, la course y était pour quelque chose. Elle s’agenouille et s’éclabousse la figure d’un peu d’eau fraiche avant de repartir en courant vers chez elle.

Combien de temps était-elle partit ? Le soleil était couché depuis longtemps maintenant. Combien de temps avait-elle pu regarder cet étranger pour que le soleil ai le temps de se coucher ?*


Idiote ! *Se morigène-t-elle en courant lorsqu’elle repense à sa réaction devant le jeune homme.*

***********

Aie… *Elle soupire… *

Papa… Je suis désolée, je n’ai pas vu le temps passer.


*Elle avait vu juste quelques heures au paravent. Son père se tenait devant la porte, une orbe dans la main droite. Il l’a laisse passer afin de rentrer dans la maison. Bien sur, personne n’est couché et sa mère se ronge les sangs près de l’entrée. Quatre yeux, deux regards pesant, la suivent alors qu’elle se dirige vers sa chambre. *

Maëlys… Tu ne dois pas sortir si tard. Tu es la seule descendante du clan Arisugawa. La seule qui fera perdurer notre nom.

*Sa mère marmonne :*

Bon c’est vrai qu’on pourrait se demander ce que tu fais dans la famille vu que tu ne sais même pas maitriser les vents mais…

*Elle n’a pas le temps de finir sa phrase, Maëlys s'était déjà enfuie dans sa chambre. Combien de fois avait-elle entendu ça ? Ne se sentait-elle pas déjà assez différente pour qu’on y ajoute cette tare ? Oui elle ne maitrisait pas les vents alors que c’était la plus grande caractéristique des mages de sa lignée mais comment sa mère avait-elle pu ?
Une feuille glisse sous sa porte doucement. Elle s’agenouille pour la lire.*


Ma chérie, excuse moi. Tu es néanmoins privée de sortie.

*Elle lève les yeux au ciel avant de regagner son lit sur lequel elle s’allonge. Son esprit s’éloigne de la maison, traverse le lac et se retrouve dans le bois… Un sourire s’affiche alors sur ses lèvres.*


Dernière édition par Maëlys Arisugawa le Mer 7 Oct - 1:53, édité 3 fois
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Ezekiel
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MessageSujet: Re: Histoire d'une Rencontre   Histoire d'une Rencontre Icon_minitimeMar 6 Oct - 22:02

Le temps passait, mais l’ardeur d’Ezekiel à la tache ne diminuait pas. Avec précision et force, il frappait les différents boucliers, enchaînant passes de mains, frappes du tranchant et de la pointe de son épée.

Autour de lui, le calme absolu, tout se fait silence et stable. La nature semble figée, paralysée face à l’agressivité qui se dégage du chevalier. Toutes bêtes semblent tapies, cloîtrées, plus rien ne bouge, ni ne vit, tout semble éteint. Les quelques oiseaux à oser un vol, le faisaient pour s’éloigner du vacarme en prenant soin de ne pas survoler la zone de peur de tomber sur quelques démons ou gardiens de la forêt qui aurait pu être à l’origine du bruit.

Cette sensation étrange de quiétude au milieu de tous ces bruits était familière à Ezekiel, elle lui était même propice. En effet, ce moments d’entraînement n’étaient pas exempts de danger. Le chevalier devait rester concentré sur ses frappes, un geste malheureux pouvant l’amener à se blesser lui-même. Cependant, ce n’est pas ce qu’il redoute le plus durant ces moments intenses, confiant qu’il est dans son agilité et dans son expérience du combat. Non, ce qu’il craignait, c’étaient des attaques de brigands ou de voleurs. Du fait de son entraînement, Ezekiel laissait quelques ouvertures dans sa farde. Un archer agile pouvait le toucher et le blesser suffisamment pour l’achever ensuite au corps à corps. Pour ces raisons, il était aux aguets. A l’affut du moindre bruit, du moindre changement de couleur dans le paysage, signe de mouvements, de la moindre variation de tension.

Il n’eût donc aucun souci à repérer le voile rouge se déplaçant agilement entre les arbres et qui venait dans sa direction. Le chevalier resserra sa poigne sur la garde de son épée. Il garda la même ardeur au combat et tenta de rester impassible au danger qui s’approchait. Un œil avisé aurait remarqué un changement au niveau de son jeu de jambes. Chaque mouvement était maintenant effectué différemment, la position de ses pieds par rapport à son amas de bouclier, n’était pas la même. En fait, elle n’était plus du tout adéquate à son entraînement car ses appuis pour frapper étaient moins sûrs. A tous moments, Ezekiel pourrait faire volte-face sur son assaillant bénéficiant ainsi d’un léger effet de surprise. Sa respiration était calquée sur les mouvements de sa cible. Par un grand hasard, celle-ci semblait se déplacer en suivant le rythme créé par Ezekiel quand il frappait les boucliers. Bientôt, elle arrêta sa course, se figea en regardant le jeune homme.

Ezekiel ne pouvait que l’apercevoir, elle, sa longue robe rouge et sa jolie chevelure. Une robe rouge, pas ce qu'il y a de plus discret, une chevelure dont la couleur est cachée par le soleil couchant. Et soudain, tout cela qui court dans la direction opposée d'Ezekiel et qui s’en va.
Ni souci, ni danger donc, juste un mystère, un agréable mystère
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Maëlys Arisugawa

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MessageSujet: Re: Histoire d'une Rencontre   Histoire d'une Rencontre Icon_minitimeMar 13 Oct - 1:04

*Il est tôt en cette nouvelle journée. Le soleil a pointé son nez il y a peu de temps et le vent est encore frais. Maëlys ouvre ses grands yeux violacés avant de les plisser, le soleil éclatant du matin lui arrivant directement sur la figure. Elle se redresse rapidement… Un peu trop rapidement d’ailleurs et se laisse retomber sur le dos.

Un homme…

Oui c’était bien réel : elle était encore habillée et le mot de sa mère était toujours près de la porte. Il existait donc, et pas seulement dans son cœur. Cœur qui d’ailleurs commençait étrangement à s’accélérer depuis quelques minutes… Depuis qu’elle s’était remémoré la soirée d’hier.
Elle saute de son lit avec humeur et marmonne*


Tout cela frise le ridicule !

*Ridicule peut être… Néanmoins, le sourire de la vieille au soir ornait toujours ses lèvres et ses yeux étaient remplis d’un étincellement qu’ils n’avaient encore jamais connu. Elle sort de sa chambre avec entrain et se dirige d’un pas rapide vers… la porte de la maison*

Maëlys !

*Serrant les poings elle se retourne vers sa mère*

Il fait beau dehors, tu ne vas pas me maintenir enfermée toute la journée tout de même !

*Elle la regarde alors avec un air de supplication malheureusement trop bien connu par ses parents. Sa mère ne peut retenir un rire et lui montre un siège*

Fais tes exercices.

*A contre cœur, elle s’assied et enchaine les sorts avec une facilité déconcertante. Elle fronce les sourcils. Ce n’était tout bonnement pas logique qu’elle arrive si bien son entrainement. Elle plutôt élève moyenne qu’élève modèle réussissait des sorts que les meilleurs de sa classe n’arrivaient pas. Sceptique, elle recommence sa série d’exercices, encore et encore jusqu’à finalement se rendre à l’évidence : elle était devenue douée. Enfin ça… c’est ce qu’elle croyait…
Réellement heureuse, elle passe sa matinée à s’exercer afin que les sorts de base qu’elle connaissait soient exécutés sans efforts. Elle y met tellement son cœur et sa concentration qu’elle s’enferme dans sa bulle, oubliant le monde alentour. Ses sorts s’affaiblissent alors… Jusqu’à ne plus du tout marcher. Un dernier essai : une légère étincelle rouge sort de la paume de la main de la mage avant de s’éteindre presque immédiatement, sans effet.
La bulle qui l’entourait éclate laissant une Maëlys déconcertée. Pourquoi ? Pourquoi avait-elle tout réussi pour qu’elle devienne pire qu’avant au final ? En colère, triste et perdue, elle se passe la main dans ses longs cheveux bruns et fronce les sourcils en y trouvant un bout d’écorce. Son pouls s’accélère à nouveau lui faisant tourner la tête. Elle s’agrippe à sa chaise alors que son cœur lui fait de nouveau mal dans sa poitrine.*


Je n’entends plus d’incantations… *Sa mère, dehors en train de s’entrainer elle aussi était aux aguets pour l’entrainement de sa fille.

Au bord de l’étouffement, pliée en deux, elle murmure quelques phrases d’enchantements et ouvre sa main libre. Des milliers d’étincelles rouges en sortent, remplissant la petite pièce de la maison d’un halo rougeâtre.
La tête lui tourne beaucoup trop et son cœur ne compte visiblement pas arrêter sa course… Les bruits d’une arme contre du bois ou de la ferraille, la sueur sur un corps parfaitement proportionné, la délicatesse de mouvements pourtant réalisés pour tuer… un voile se forme devant les yeux de la mage alors qu’elle s’effondre sur le sol frais de la pièce.

Etonnée devant la puissance magique émanant de l’intérieur, sa mère s’y précipite. Elle écarquille les yeux devant le sort avant de se rendre compte de l’état de sa fille. Accourant vers elle, elle s’agenouille et place une main au niveau du front de la jeune mage et l’autre au niveau du cœur.

Un battement de paupières… Deux visages anxieux penchés sur elle… Que s’est-il passé ? Elle prend alors quelques secondes pour se remémorer les minutes précédentes. D’où avait-elle tiré toute cette puissance ? Son cœur lui en donna la réponse en s’affolant à nouveau. Ce n’était tout de même pas possible. Comme elle l’avait si bien dit le matin même, tout cela frise le ridicule. La puissance de sa magie ne pouvait pas se calquer sur l’inconnu de la foret. Mais ridicule ou non, elle devait en être certaine.

Elle esquisse un sourire à ses parents toujours ébahis devant son « exploit » afin de les rassurer et se dirige vers sa chambre avant de se retourner eux*


Je crois que je devrais me reposer pour la fin de la journée.

*Avant qu’ils n’aient pu répondre, elle s’enferme dans sa pièce et se dirige vers la fenêtre. Heureusement que les maisons du village ne possédaient pas d’étages. Elle avait beau avoir fait un grand pas dans sa magie, elle ne savait pas encore voler.
D’un geste rapide et agile, elle saute par la fenêtre et se dirige en courant vers la forêt.*

**********************

*Epuisée… Voilà ce qu’elle était en arrivant à l’orée du bois, au même endroit que la vieille. Il était plus tôt et elle pourrait ne pas se faire prendre si elle ne restait pas trop longtemps. Mais il fallait qu’elle en ait le cœur net. Sa magie était-elle liée à cet inconnu ? Elle avance alors d’un pas sur dans la même direction que le jour précédent. Ce n’était plus la peine de se concentrer sur le vent et les bruits qu’il pouvait lui apporter. Elle se souvenait étrangement bien du chemin parcourut, même si ses yeux étaient alors fermés. De toute façon, cela valait mieux. La journée était étonnamment belle et dépourvue de la moindre brise. Ce n’est qu’arrivée à l’arbre de la vieille qu’elle entendit à nouveau les sons qui firent repartir son cœur.

Hésitante, elle reste quelques minutes à fixer je jeune homme. Son contrôle sur elle semble se faire mieux. Son cœur lui fait mal, ça, elle ne peut visiblement pas le changer. Mais l’air lui parvient bien et sa tête ne lui tourne plus. Elle décide alors de s’approcher, doucement, en faisant le moins de bruit possible vers l’Inconnu. Elle s’arrête à un autre arbre et décide de tester son idée : Elle plonge alors son regard sur le jeune homme, regard lui faisant tout d’abord perdre ses esprits avant de se reprendre et de murmurer lentement et à voix basse quelques mots. Un souffle de couleur rougeâtre sort de sa bouche et s’élève dans les airs. *


Waouh…


*Elle lève la tête et suit le sort de niveau inférieur s’élever entre les cimes.
La jeune mage ne peut alors retenir un rire cristallin avant de murmurer un « Merci » visiblement destiné au jeune homme et de s’enfuir, comme la vieille, en courant vers le lac.

Comme prévu, ses parents ne se doutaient de rien à son retour et le soir, comme 24 heures auparavant, elle s’endormit avec un sourire aux lèvres.

*********************

Plusieurs semaines s’écoulèrent et Maëlys continuait ses escapades s’avançant toujours plus près du guerrier, lançant ses sorts de soins et de protections avec grâce, élégance… et réussite. Ses « visites » lui étaient devenues indispensable à son humeur, à sa magie et… à son cœur qui semblait réellement vide lorsque trop de temps s’écoulait entre deux après midi.

Le craquement d’une branche sous ses pieds… La mage ferme rapidement la main, éteignant son sort, aux aguets. Elle s’était beaucoup trop approchée de l’inconnu et venait, bêtement, de marcher sur du bois mort. Elle en était sur, il l’avait entendu. Elle regarde autour d’elle rapidement comme si elle cherchait de l’aide mais qui aurait pu être là ? N’était ce pas elle qui fuyait amis et famille afin de se retrouver seule « avec » cet inconnu depuis des semaines? N’était ce pas elle qui toutes les après midi courrait vers le danger avec une joie non dissimulée ? Pour la première fois depuis toutes ces semaines, sont cœur s’arrêta quelques secondes…

Elle s’avança d’un pas vers la lumière de la clairière, le cœur mort, arrêté, par sa propre peur.
Oui, elle était terrifiée mais non, elle n’avait pas peur de mourir, pas de ses mains à lui.
De quoi avait-elle peur alors? Et bien… Qu’il soit Mizu tout bêtement… Car si il l’était, le village entier tenterait de mettre fin aux jours du guerrier.

Qu’importe sa propre mort, pourvus qu’il en réchappe…*

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Ezekiel
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MessageSujet: Re: Histoire d'une Rencontre   Histoire d'une Rencontre Icon_minitimeMar 15 Déc - 2:07

A vrai dire, pense-t-il, la vie d'ermite d'un jeune chevalier est plutôt monotone. Exilé volontairement, il se retrouvait seul, mais cela ne lui procurait pas la motivation qu'il pensait en tirer. Depuis des semaines, ses journées se poursuivaient au rythme des entraînement et de ses rêveries nocturnes. Des pensées fugaces, où, tout éveillé, il scrutait attentif et avide le reflet du ciel étoilé dans le lac en quête d'histoire ou de destin. Qu'importe! Pour lui les deux s'évanouissait aujourd'hui dans un présent flou.

La monotonie peu à peu l'enlaçait et accompagnait ses journées. Son entraînement le lassait. Il progressait à vue d'œil. Ses muscles, maintenant plus saillants pouvaient en témoigner, tout comme l'usure indubitable des agrès qu'il avait construits pourtant récemment. Cependant, il n'éprouvait plus cette joie que vous provoque la douleur des membres engourdis et enquilosés, des articulations raidies et du souffle coupé. Il ne semblait plus souffrir. Une impudence naissante faisait de lui le nouvel héritier de l'immortalité de ces aïeux.

En fait, le seul élément qui perturbait cette oppressante quiétude et qui , finalement, le raccrochait encore au reste de l'humanité, était les vagabondages incessant de la jeune fille "aux habits rouges."

Comme un mauvais refrain, elle revenait inlassablement, chaque jour, ricanait, psalmodiait, chuchotait, chantonnait, bruissait
discrètement. Ses visites récurrentes ajoutait à la monotonie, ses murmures à la quiétude.

Le chevalier, blasé, finit au bout du temps par s'en amuser. Elle apparaissait, la douleur s'évanouissait emportant avec elle joie et intensité, le temps passait, puis ses cheveux virevoltant au vent, entre feuillages et branchages disparaissait. Ezekiel alors ressentant un brin de fatigue, de bonheur et souriait aux cheveux bruns glissant dans le vent. Ainsi passèrent les jours, ainsi fila le temps et ainsi s'envola l'envie.

Oppressé, empêtré entre ses arbres, sa clairière, son entraînement et sa courtisane, le voyage initiatique entrepris par Ezekiel perdait son sens. Il fallait y remédier, il lui fallait partir. Plier bagages, abandonner son coin de ciel étoilé et repartir chercher ailleurs ce qu'il ne trouvait nulle part.

Mais voilà notre jeune homme à nouveau oppressé, coincé, une inclination à peine perceptible, un soupçon d'un sentiment.

Ezekiel sort de ses pensées nocturnes troublé. Il avait revu ses dernières semaines, repassé en souvenirs ses derniers jours, avait compris le besoin d'un départ mais ne se résignait pas à quitter arbres et forêt, ciel et étoiles, clairière et quiétude. Un jour encore il resterait, un adieu.

Peu après, il s'endort sous son ciel étoilé, dans sa calme clairière, bercé par le bruit du vent dans les feuillages.

...

La nuit passa calme.

A son réveil, Ezekiel passe sa main sur sa joue humide. La rosée du matin s'y était posée. Au point du jour, une légère brume voilait et la vision et l'esprit du jeune chevalier. Si le temps lèverait le flou de sa vision, on ne pouvait en dire autant de ce qui allait advenir de son esprit encore troublé de ses pensées de la nuit. Ezekiel se dévêt et avance lentement dans le lac attenant à la clairière.
L'eau se trouble ces pas. Il plonge la tête et la relève, passe sa main dans ses cheveux et entame une rapide toilette. Il en profite pour laver ces vêtements.

Seul existe encore le bruit de ces gestes dans l'eau et ceux des feuillages dans le vent.

Finalement, il rejoint sa cabane dans le plus simple appareil avant de s'habiller, de se nourrir et de démarrer un ultime entraînement.

Le coeur n'y est pas, l'intensité non plus, à plusieurs reprise Ezekiel évite de justesse une blessure à cause d'un mauvais positionnement.

Arrive enfin, celle qu'il s'amuse à appeler sa courtisane et les murmures qui l'accompagnent.

Ezekiel se sent mieux, il sourit.

Mais cette fois, la jeune femme ne s'arrête pas là où elle avait l'habitude de le faire, elle s'avance un peu plus, un peu trop.

Comme un éclair, une pensé frappe Ezekiel

Finalement, d'elle je ne connais rien! Tous ces murmures que sont-il vraiment! J'aurais dû m'en méfier plus tôt et cela fait des jours que j'aurais dû intervenir.


Un craquement se fait entendre, un bois mort sur lequel la jeune fille a marché, Ezekiel distingue maintenant son visage. Il ne reflète aucune méchanceté, juste de la peur et de l'inquiétude. En effet, derrière un visage angélique s'était glissé le masque de la terreur. Ezekiel aux aguets ne pense pas pouvoir être la source de tant de tourments se met à chercher un quelconque monstre sortit de son néant. Mais rien autour de lui ne semble se mouvoir, la jeune femme étant elle aussi figée entre arbres et bruissons le pied encore posé sur la branche maintenant cassée.

Il s'en approche d'un pas ferme et décidé et l'interpelle :

"Quel sort es tu venue me lancer sorc... femme..."

Le jeune homme était rude et elle ne le méritait pas mais la méfiance était de mise, il essaye alors de se montrer plus pacifique.

"Je suis Ezekiel, fidèle serviteur de Shankara..."


L'esprit tourmenté d'Ezekiel ne lui était pas d'un grande aide. Elle connaissait maintenant son nom et son allégeance, elle pouvait à tout loisir lui lancer un sort qui le plongerait dans une torpeur sans nom lui faisant oublié, contre son gré, le passé qu'il fuyait depuis si longtemps. Il reprend donc ces airs rudes, sévères et méfiants! Il sort son épée de son fourreau.

"Maintenant parle, tu sais de quoi je suis capable"
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Maëlys Arisugawa

Maëlys Arisugawa


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MessageSujet: Re: Histoire d'une Rencontre   Histoire d'une Rencontre Icon_minitimeMer 14 Avr - 11:09

*Femme ? Il l’avait appelée « Femme » ! Plutôt mécontente de cet accueil, elle fronce les sourcils et pose deux mains délicates sur ses hanches. Pour qui se prenait-il se malotru ? Etait ce comme cela qu’on accueillait une demoiselle ? Son esprit se perd alors dans un tas de questionnement : n’était –il qu’un rustre incapable de sentiments ? Peut être était-elle tout simplement pas à son goût ? Ou, pire, peut être avait il déjà quelqu’un ? Mais où serait-elle ? Le guerrier en face d’elle pouvait surement voir qu’elle ne l’écoutait pas… Pas vraiment… Son esprit était beaucoup trop torturé pour se soucier de ce qu’il se passait juste devant elle. Pourtant, au milieu de tous les doutes qui l’assaillent, un mot semble la frapper, un mot raisonnant et faisant palpiter son cœur... Shankara… Ce n’était pas un ennemi. Et si… ? Sa réflexion s’arrête brusquement alors qu’elle esquisse un léger sourire*

Shankara ? * dit-elle d’une voix douce. Son sourire se fait alors plus grand, ses yeux commençant à pétiller et… Et c’est tout. Oui, parce que notre fidèle serviteur de Shankara continue son accueil chaleureux avec son arme. Avalant difficilement sa salive, elle balbutie*

Maë… Maë… Maëlys Arisugawa. Voulez vous bien baisser cette épée s’il vous plait ?

*Son regard se pose alors sur l’épée en question avant de dévier sur le torse nu de l’homme. Elle le détaille alors honteusement, ses yeux parcourant chacun des muscles d’Ezekiel. Oubliant complètement qu’il n’était qu’à quelques centimètres d’elle, sa respiration se fait haletante, ses joues rougissante. Instinctivement, elle tend sa main libre, tremblante, vers le chevalier jusqu’à presque toucher la peau de celui-ci. Sa respiration s’accélère alors, ses jambes flagellent.

Elle relève ses yeux violet vers le guerrier et les plongent dans les siens comme si elle voulait scruter son âme, ne faire qu’un avec lui. Son regard était si dur. Pourquoi refusait-il de la regarder comme elle le faisait pour lui ? Elle aurait aimé se perdre dans le regard d’Ezekiel, continuer à se poser toutes les questions idiotes qui avaient pris l’habitude de traverser son esprits depuis ses dernières semaines. Oui… Elle aurait aimé…
Sa main, toujours à quelques centimètres du torse nu du chevalier, plus proche du torse d’un homme qu’elle ne l’avait jamais été, commença à s’engourdir. Quelques étincelles rouges faisaient leur apparition entre sa main et le torse de l’homme. Elles luisaient faiblement alors que la jeune mage n’y prêtait pas attention. Faiblement… Moyennement… Les étincelles dégageaient une couleur rougeâtre de plus en plus forte ce qui ramena Maëlys à la raison. Elle regarda sa main une fraction de secondes avant de revenir au regard du chevalier, un éclair rouge, intense, s’échappa de sa main propulsant la mage à un bon mètre de sa position initiale. Timidement, étonnée et dans une incompréhension totale, elle caressa cette même main de l’autre… Elle était étrangement chaude et les étincelles s’éteignaient peu à peu.

La bouche entre ouverte, haletante, elle regarda le chevalier.*
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